02- Extrait de "Damnée empreinte"
35- Sketch. Chères vacances.

02-Extrait de "Damnée empreinte"
Vous allez découvrir aujourd'hui un extrait de mon dernier roman, un thriller, "Damnée empreinte" dont le suspens vous accompagnera au fil des pages comme un compagnon galérien.
... David arriva au restaurant après avoir eu du mal à garer sa voiture. Du mal, façon de parler ! Pas plus que d'habitude seulement, aujourd'hui, il n'avait pas eu la patience d'attendre que le précédent usager déplace convenablement son véhicule. Il avait klaxonné le pauvre chauffeur, incapable d'aller plus vite. Celui-ci l'avait regardé, hébété en lui faisant signe de se calmer. David ne put supporter cette remarque. Il s'était mis à l'injurier gratuitement sous les regards des passants stupéfaits. Sa manœuvre terminée, l'automobiliste pris à parti, pour en finir démarra précipitamment, contrairement aux usages, en faisant crisser ses pneus.
David entra dans le restaurant. Il repéra la table de ses amis et les rejoignit. Visiblement, ils avaient entendu les éclats de voix. Philippe crut bon de n'en pas tenir compte. Il parla du côté positif de cette journée. David était évasif. Alexandre et Fanny, assis côte à côte se disputaient un morceau de pain. Coralie les regardait sans broncher. Jeannie intervenait pour les mettre d'accord, mais son manque d'autorité rendait son intervention inutile. Ils se turent lorsqu'ils furent servis. Occupés à manger, ils oublièrent leurs griefs. Philippe, lui, parla de Claire, sa sœur, venue habiter chez eux pendant six mois avec sa fille pendant que son mari était parti en mission sur un chantier, en Finlande.
Au cours de la conversation, David oublia sa rancœur. Le repas était bon, l'ambiance chaleureuse. Philippe et Jeannie pressaient les serveurs. Ils voulaient profiter de la présence de Claire qui garderait les enfants pour aller au cinéma. David se proposa de raccompagner Claire et les enfants pour leur permettre de profiter pleinement de leur repas. Elle était d’accord. Ils se quittèrent. David, nanti du rôle de chauffeur de taxi, dut reléguer dans le coffre de la voiture tout le fourniment qui traînait sur les sièges. Il s'excusa auprès de Claire, debout sur le trottoir, qui attendait, Fanny assoupie dans ses bras. Il fit monter tout le monde et les raccompagna chez Philippe. En rentrant chez lui, il s'allongea sur le lit, se recroquevilla et s'endormit tout habillé. Le lendemain matin, sa mère frappa à la porte. En se couchant, il avait oublié de monter le réveil et le sommeil profond ne lui avait pas permis de se rendre compte de l'heure. Ses parents, au petit-déjeuner, commentaient la fête de la veille. Ils avaient entendu beaucoup d'encouragements. Les gens étaient satisfaits de cette formule. David bougonnait. Dommage, pensait-il que ceux qui étaient déçus ne le disent pas aussi ouvertement. Il y aurait une belle confrontation.
Il arriva au travail, chez Philippe, légèrement en retard. Le premier client était déjà là. Il s'excusa. Philippe le vit inquiet et le rassura par quelques paroles encourageantes. David haussa les épaules. Il n'était pas d'humeur à accepter si facilement un réconfort, même donné avec les meilleures intentions. Il s'occupa, comme d'habitude, consciencieusement. Vers onze heures, Jeannie et Claire vinrent le saluer, suivies de leurs enfants. Spontanément, Fanny vint s'asseoir sur ses genoux. Elle réclamait un baiser, tendant son petit museau et s'étirant pour atteindre ses joues. Il était terriblement maladroit avec les enfants. Il essayait d'esquiver cet élan affectueux que lui portait cette gamine. Jeannie, ayant remarqué cette indifférence à leur égard, comprenait sa gêne et s'amusait à le voir si timide et si mal à l'aise. Elle regarda Claire qui faisait des efforts pour éviter de rire de la situation.......
Je me souviens pourtant de ce jour lamentable Quand à moitié chemin, on pensa à la table. Une autre fois, aussi, où pendant tout un mois, Il a fallu manger en se passant de plat. Tout ceci pour vous dire que le départ déjà Est vraiment un exploit, on démarre dans la joie. Après avoir roulé, fait plein de kilomètres, On arrive au camping pour s’installer en maîtres. Nos vingt mètres carrés, alloués pour l’été Seront utilisés, j’dirais même comblés. Et, commence pour nous un mois d’indépendance, Parmi les estivants, collègues de vacances. Le premier jour, bien sûr, tout ce passe très bien, On s’enchante de tout, on salue les voisins. Le lendemain, déjà, commencent les surprises, A six heures moins le quart, on a droit au caprice. C’est un gamin nerveux, qui a soif, qui a faim, Et qui n’attendra pas neuf heures du matin. On se réveille aigri et on fait grise mine, La grâce matinée sera partie remise. Heureusement pour nous, on garde le moral, On est compréhensif, y a rien de plus normal. Après le p’tit café, la douche matinale, L’idée d’une balade n’est pas originale. Au bout de vingt minutes, on ne peut plus rouler. Y a des embouteillages, et nous, on est coincé. Une chance pourtant s’offre à nous vers midi. Un joli coin de pré, tout vert et tout fleuri. Nous nous y installons, heureux de cette aubaine, Déballant nos trésors dans notre coin champêtre. Mais, c’était sans compter sur la gent laborieuse, Nous avons découvert des abeilles furieuses, Ainsi qu’un peloton, une armée de fourmi Qui viennent assiéger notre charcuterie. Elles piquent nos jambes, on en trouve partout, Sur nos mains, sur nos bras et même dans le cou. Cette animalerie nous invite à partir, Et, très obéissants, on s’empresse d’obéir. Nous reprenons le train, le train de véhicules, Pour revenir camper, on se sent ri-di-cu-le. On rêve d’une douche, le soir, en arrivant, Qui nous délasserait, qu’on prendrait en chantant. Mais vingt personnes au moins attendent avant nous, Va falloir patienter ou prendre rendez-vous. Que les places sont chères ! Et chères nos vacances, Que l’on attend pourtant avec tant d’impatience !
036-Bonne rentrée à tous.
Ma plume.
Ma plume virevolte, elle danse dans les airs,
Elle dessine des lettres, c’est tout ce qu’elle sait faire.
Elle crée parfois des mots, pour finir par des phrases,
Aussi douces et légères que sa robe de gaze.
Cette danseuse sait, nous charmer de son corps,
Attirer nos regards, dévoiler ses trésors.
Lisez entre les lignes, ces histoires inouïes,
Qui murissent le jour mais ce créent dans la nuit.
S. Cassagne.
A Estelle,
Comme un petit poussin s’extrait de sa coquille,
Le moment est venu, tu as poussé ton cri,
Ce fut soulagement pour tes parents fébriles,
Eclatant de bonheur de te voir si jolie.
Ils ont, un premier temps inspecté ton visage,
Ces joues de porcelaine et ces yeux de saphir,
Découvert que tu étais pareille à leur image,
Parfaite en tout point pour leur plus grand plaisir.
Il est vrai qu’ils avaient pour toi quelque inquiétude,
Depuis des mois déjà, tu te manifestais,
Voulant inconsciemment rompre ta solitude
Avant même déjà d’y être préparée.
Pour eux, c’était le doute, l’angoisse permanente.
Préparant ta venue, ils y croyaient si fort.
Tu as dû patienter et être indulgente
Avant que de pouvoir te lier à leur sort.
Déjà, petite fille, tu tiens beaucoup de place
Dans le cœur de tous ceux qui t’ont tant attendue,
Tes parents sont très fiers et ils vont faire face
Pour t’élever très haut : tu es la bienvenue.
Cédric, ce chérubin, très jeune lui aussi
Te donnera la main et guidera tes pas.
Vous serez je l’espère tous deux toujours amis
Et fraternellement marcherez toujours droit.
Tes yeux sont le reflet de l’onde qui sommeille,
On y voit de l’espoir, de la félicité,
Que tu as apporté, toi, la petite abeille,
Pour combler de bonheur tes parents au foyer.
S. Cassagne
Notre petite pose récréative

