39- "Les Alizés" Extrait de Terminus.

Sylvie Cassagne • 8 décembre 2021

35- Sketch. Chères vacances.

     Quand je me suis réveillée, je ne voyais plus personne dans le wagon. Etonnée, je me suis levée tout en me dirigeant vers les toilettes. Au passage, j’ai aperçu un homme et une enfant. Sur le moment, je n’y ai guère prêté attention. C’est au retour que j’ai marqué une hésitation. L’enfant de trois ou quatre ans dormait. Elle était attachée à cet homme. Attachée, me direz-vous, mais comment ? Eh bien, comme un chien, avec un harnais autour de la poitrine et une laisse en cuir que l’homme tenait à la main. Je n’ai pu dissimuler ma surprise et il s’est levé pour me parler. Il a ouvert la bouche. Je ne sais pas comment j’ai pu regagner ma place tant la peur me paralysait. Je tremblais de tous mes membres. L’idée qu’il pouvait m’adresser la parole me terrorisait. Je pensais à un enlèvement. Cette enfant dormait. Etait-elle droguée ? Il fallait que j’en parle à quelqu’un. Je me suis levée et j’ai parcouru le couloir. Le constat était simple. J’étais seule avec cet homme et cette enfant. Je suis revenue à ma place. Je me torturais l’esprit pour savoir comment j’allais pouvoir la délivrer. La prochaine gare était le terminus. De toute évidence, nous devions sortir ensemble. Aurais -je le temps d’avertir un employé avant qu’elle ne disparaisse avec son ravisseur ? J’ai essayé de lire mais je ne pouvais pas me concentrer. Le paysage m’était indifférent. Je n’étais plus qu’un esprit qui vagabondait à la recherche d’une solution. Le reste n’existait plus. J’étais perdue dans mes pensées lorsque je les ai vus arriver. Il avait les cheveux rasés, de gros sourcils et des dents abîmées. L’enfant se laissait mener sans sourciller. Il a posé un doigt sur sa bouche pour m’imposer le silence. Tout doucement, sans lâcher la laisse, il a ouvert son sac. Il avait des gestes très lents. J’ai pris peur et, instinctivement je me suis mise à crier. Il a posé ses mains sur mes épaules. Ce contact m’était insupportable. Comme électrisée, je me suis enfuie, prête à tout pour échapper à ses griffes. Il était sûrement armé, déterminé à me tuer pour éliminer le témoin que j’étais. Il paraissait calme, sûr de lui, calculateur. Son regard ne me quittait pas. Il avait lâché l’enfant. Terrée entre deux banquettes, j’attendais, impuissante. Il s’est rapproché de moi et a ouvert le sac. J’étais persuadée qu’il y cachait une arme. Profitant de ce qu’il s’est penché, j’ai fermé les yeux et, rassemblant tout mon courage, poings serrés, je lui ai asséné un grand coup derrière la nuque. A peine ai-je eu le temps de m’apercevoir qu’il était inconscient que le train est entré dans un tunnel. La fillette s’est mise à pleurer. Je lui ai parlé avec des paroles douces mais elle était inconsolable. Mon premier réflexe a été de lui ôter son harnais. Elle se débattait. Je cherchais à l’amadouer et lui demandais son nom. L’homme gémissait. Pour plus de sûreté, je lui ai attaché les mains et les pieds derrière son dos à l’aide de la laisse pour l’immobiliser. L’enfant criait de plus en plus. Elle m’a griffée au visage. Son regard était terrifiant. Elle m’a échappée et s’est dirigée vers l’homme gisant dans le couloir. Elle se cognait, trébuchait. Enfin près de lui, elle l’a embrassé et, maladroitement a essayé de défaire ses liens. Je lui parlais et lui expliquais que plus jamais il ne lui ferait de mal. Elle a marché autour de lui et s’est entravé dans le sac. Immédiatement, elle en a sorti des vêtements ; une belle robe qu’elle exhibait. Je ne comprenais pas. Elle a commencé à enlever son pantalon, avec difficulté. Nous n’avions plus que quelques minutes avant d’arriver. Je me suis approchée d’elle, doucement et je l’ai aidée à changer d’habits. Elle avait l’air plus calme. D’une poche du sac, elle a sorti une brosse à cheveux et un peigne. Elle me les a tendus. Je lui parlais toujours. La sentant en confiance, je l’ai peignée. Profitant de ce que je sois près d’elle, elle m’a embrassée. Drôle de petite bonne femme, pensais-je !

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      Je me souviens pourtant de ce jour lamentable Quand à moitié chemin, on pensa à la table. Une autre fois, aussi, où pendant tout un mois, Il a fallu manger en se passant de plat. Tout ceci pour vous dire que le départ déjà Est vraiment un exploit, on démarre dans la joie. Après avoir roulé, fait plein de kilomètres, On arrive au camping pour s’installer en maîtres. Nos vingt mètres carrés, alloués pour l’été Seront utilisés, j’dirais même comblés. Et, commence pour nous un mois d’indépendance, Parmi les estivants, collègues de vacances. Le premier jour, bien sûr, tout ce passe très bien, On s’enchante de tout, on salue les voisins. Le lendemain, déjà, commencent les surprises, A six heures moins le quart, on a droit au caprice. C’est un gamin nerveux, qui a soif, qui a faim, Et qui n’attendra pas neuf heures du matin. On se réveille aigri et on fait grise mine, La grâce matinée sera partie remise. Heureusement pour nous, on garde le moral, On est compréhensif, y a rien de plus normal. Après le p’tit café, la douche matinale, L’idée d’une balade n’est pas originale. Au bout de vingt minutes, on ne peut plus rouler. Y a des embouteillages, et nous, on est coincé. Une chance pourtant s’offre à nous vers midi. Un joli coin de pré, tout vert et tout fleuri. Nous nous y installons, heureux de cette aubaine, Déballant nos trésors dans notre coin champêtre. Mais, c’était sans compter sur la gent laborieuse, Nous avons découvert des abeilles furieuses, Ainsi qu’un peloton, une armée de fourmi Qui viennent assiéger notre charcuterie. Elles piquent nos jambes, on en trouve partout, Sur nos mains, sur nos bras et même dans le cou. Cette animalerie nous invite à partir, Et, très obéissants, on s’empresse d’obéir. Nous reprenons le train, le train de véhicules, Pour revenir camper, on se sent ri-di-cu-le. On rêve d’une douche, le soir, en arrivant, Qui nous délasserait, qu’on prendrait en chantant. Mais vingt personnes au moins attendent avant nous, Va falloir patienter ou prendre rendez-vous. Que les places sont chères ! Et chères nos vacances, Que l’on attend pourtant avec tant d’impatience !

036-Bonne rentrée à tous.

Ma plume
.



Ma plume virevolte, elle danse dans les airs,

Elle dessine des lettres, c’est tout ce qu’elle sait faire.

Elle crée parfois des mots, pour finir par des phrases,

Aussi douces et légères que sa robe de gaze.

Cette danseuse sait, nous charmer de son corps,

Attirer nos regards, dévoiler ses trésors.

Lisez entre les lignes, ces histoires inouïes,

Qui murissent le jour mais ce créent dans la nuit.

           S. Cassagne.


https://www.snc-auteur.fr/

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A Estelle,

Comme un petit poussin s’extrait de sa coquille,

Le moment est venu, tu as poussé ton cri,

Ce fut soulagement pour tes parents fébriles,

Eclatant de bonheur de te voir si jolie.


Ils ont, un premier temps inspecté ton visage,

Ces joues de porcelaine et ces yeux de saphir,

Découvert que tu étais pareille à leur image,

Parfaite en tout point pour leur plus grand plaisir.


Il est vrai qu’ils avaient pour toi quelque inquiétude,

Depuis des mois déjà, tu te manifestais,

Voulant inconsciemment rompre ta solitude

Avant même déjà d’y être préparée.


Pour eux, c’était le doute, l’angoisse permanente.

Préparant ta venue, ils y croyaient si fort.

Tu as dû patienter et être indulgente

Avant que de pouvoir te lier à leur sort.


Déjà, petite fille, tu tiens beaucoup de place

Dans le cœur de tous ceux qui t’ont tant attendue,

Tes parents sont très fiers et ils vont faire face

Pour t’élever très haut : tu es la bienvenue.


Cédric, ce chérubin, très jeune lui aussi

Te donnera la main et guidera tes pas.

Vous serez je l’espère tous deux toujours amis

Et fraternellement marcherez toujours droit.

Tes yeux sont le reflet de l’onde qui sommeille,

On y voit de l’espoir, de la félicité,

Que tu as apporté, toi, la petite abeille,

 Pour combler de bonheur tes parents au foyer.


                    S. Cassagne


Notre petite pose récréative

par Sylvie Cassagne 8 décembre 2021
A Estelle, Comme un petit poussin s’extrait de sa coquille, Le moment est venu, tu as poussé ton cri, Ce fut soulagement pour tes parents fébriles, Eclatant de bonheur de te voir si jolie. Ils ont, un premier temps inspecté ton visage, Ces joues de porcelaine et ces yeux de saphir, Découvert que tu étais pareille à leur image, Parfaite en tout point pour leur plus grand plaisir. Il est vrai qu’ils avaient pour toi quelque inquiétude, Depuis des mois déjà, tu te manifestais, Voulant inconsciemment rompre ta solitude Avant même déjà d’y être préparée. Pour eux, c’était le doute, l’angoisse permanente. Préparant ta venue, ils y croyaient si fort. Tu as dû patienter et être indulgente Avant que de pouvoir te lier à leur sort. Déjà, petite fille, tu tiens beaucoup de place Dans le cœur de tous ceux qui t’ont tant attendue, Tes parents sont très fiers et ils vont faire face Pour t’élever très haut : tu es la bienvenue. Cédric, ce chérubin, très jeune lui aussi Te donnera la main et guidera tes pas. Vous serez je l’
par Sylvie Cassagne 8 décembre 2021
80 marches à l’escalier. D’aussi loin que je m’en souvienne, Tu étais là, tout près de moi, Attentive comme une reine, Abeille dans sa ruche de bois. Tu veillais, surveillais sans cesse, Pour que je ne manque de rien, Bébé, tu me lavais les fesses, Ces petits riens qui créent des liens. J’ai grandi toutes ces années Avec tes yeux posés sur moi, Tes mains me donnaient à manger, Nous vivions sous le même toit. Tu m’as donné de bons conseils, Fière de ton expérience, Aujourd’hui, c’est encor pareil, On nage dans la même ambiance Tu es toujours, toujours la même, Coquette comme à tes vingt ans, Et pourtant aujourd’hui tu fêtes, Tu fêtes tes quatre-vingts ans. Ce n’est pas flatteur, tu le sais, Mais tu ne parais pas ton âge. D’autres t’envient et ils voudraient, Gracieusement prendre ta place. Je te regarde humblement, Sachant que je serai la même, Dans quelques années seulement, Ma petite MAMAN ; JE T’AIME S. Cassagne
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